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Description

 

La corrosion constitue une menace sévère pour l'industrie, en particulier dans le domaine de l'aéronautique. En effet les dommages dus à la corrosion engendrent une baisse de la tenue mécanique de pièces sensibles et donc de potentiels incidents ou accidents en service. Pour se prémunir de la corrosion, les pièces en aluminium sont recouvertes d'un revêtement anticorrosion. Néanmoins, ce revêtement demeure imparfait (présence d'huile, traces de doigt, éraflure, …) et l'aluminium peut quand même être localement corrodé. En conséquence, des procédures d'inspection visuelle régulières sont aujourd'hui indispensables pour détecter à temps la corrosion de pièces sensibles en aluminium. Les procédures d'inspection visuelles imposent l'immobilisation parfois inutile de l'avion et sont sujettes à l'interprétation d'un opérateur humain. Dans ce contexte, la mise en place de procédures automatisées et in-situ de contrôle de la corrosion représente un pas en avant considérable d'un point de vue industriel.

Deux principaux verrous scientifiques empêchent cependant actuellement d'atteindre cet objectif :
- Les mécanismes conduisant à la dégradation des pièces métalliques sont liés au couplage entre corrosion et fatigue mécanique. Ces mécanismes sont complexes car ils sont le fruit d'une interaction entre chimie et mécanique. La compréhension fine de ces mécanismes et leur contrôle maitrisé dans un environnement de laboratoire constitue un premier verrou scientifique à lever.
- La réalisation du contrôle in-situ de la corrosion de pièce métallique est réalisable en utilisant des ondes de Lamb émises et réceptionnées par des éléments piézoélectriques. Ces ondes peuvent être utilisées de façon passive ou seule celles émises par le dommage en formation sont captées ou bien de façon active ou l'on cherche à mesurer les échos induits par les dommages. La mise en synergie de ces deux modes de fonctionnement et la corrélation entre les signaux mesurés et la position et la géométrie du dommage de corrosion constituent le second verrou scientifique à franchir.

L'objectif de cette thèse est donc double. Il s'agit dans un premier temps d'être capable de générer un dommage de corrosion-fatigue calibré en taille et en position sur des échantillons représentatifs de l'industrie aéronautique. Puis le second objectif est de développer une méthode basée sur des ondes de Lamb active et passive permettant localiser et de quantifier la taille de ce dommage de corrosion sur la pièce sensible de façon à remplacer ces inspections visuelles.

 

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